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Notions de PH

Le PH est l’unité qui permet de mesurer le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une substance ou d’un milieu.
L’échelle varie de 0 à 14. Le pH neutre se situant autour de 7.
Plus l’acidité est grande, plus le pH est faible : de 7 à 0.
Plus l’alcalinité est grande, plus le pH est élevé : de 7 à 14.
Le pH qui permet un fonctionnement optimum, donc normal de notre corps, est de 7,4 au niveau du sang, c’est-à-dire légèrement basique, il doit rester constant.

Neutralisation des acides
La présence d’acides dans l’organisme est normal (jusqu’à un certain point) puisque le corps, par son mode de fonctionnement reçoit et produit des acides. Ce sont des quantités réduites que le corps neutralise et élimine facilement, mais lorsque ce taux est dépassé, l’organisme n’arrive plus à les éliminer et va les stocker dans les tissus.

Les systèmes tampons
Pour maintenir le pH sanguin, l’organisme va mettre en œuvre des systèmes tampons très performants et d’autant plus efficaces qu’ils doivent faire front à de nombreux éléments perturbateurs, au premier rang se situe l’alimentation. 
L’action des systèmes tampons repose toujours sur le même principe : il consiste à neutraliser un acide fort en le liant à une base pour obtenir une substance neutre et un acide faible.

Sel minéral + acide = sel neutre difficile à éliminer , s’associe à l’eau et à la graisse pour former un dépôt résiduel.

A cet effet le corps sacrifie en permanence des sels minéraux qu’il retire de la nourriture ou des réserves qui sont à sa disposition. Il récupère ses substances dans le cuir chevelu, les dents, les os, le sang, le cartilage, ce qui signifie un vieillissement chimique du corps.
Les minéraux acide sont le soufre, le phosphore, le chlore, le fluor, l’iode, la silice.
 Les minéraux alcalins sont le calcium, le sodium, le potassium, le magnésium, le cuivre, le fer…

L’élimination des acides

L’organisme va essayer d’éliminer les acides issus du métabolisme et de l’action des systèmes tampons, par les poumons, la peau, les reins.

Les poumons assurent plus de 90% de la désacidification de l’organisme. Ils vont rejeter les acides « volatiles », provenant surtout de la dégradation des protéines végétales (acides organiques faibles : acide citrique, oxalique, pyruvique) qui seront transformés en acide carbonique puis en gaz carbonique expulsé lors de la respiration. Cette voie d’élimination est rapide et adaptable d’où l’intérêt d’une activité physique et d’une bonne oxygénation.

Les reins vont rejeter les autres acides « non volatiles » (acide urique, acide sulfurique, acide phosphorique) provenant de la dégradation des protéines animales. Ce sont des acides forts. Cette voie d’élimination est lente et peu adaptable, car les reins ne peuvent éliminer qu’une quantité bien définie d’acides forts par jour.

L’élimination par la peau est limitée : sueur odorante acide pouvant s’accompagner de prurit.

Circonstance d’apparition d’une acidose tissulaire
Elle apparaît quand le taux normal d’acides que peut neutraliser l’organisme est dépassé.
• La cause essentielle de l’acidification est l’alimentation contemporaine. Elle résulte d’un excès d’aliments acidifiants et pauvres en minéraux et d’un manque d’aliments alcalinisants (abus de viande, laitages, charcuteries, insuffisance de légumes, sodas riches en acide phosphorique…)
• Stress, manque de sommeil, surmenage, tabagisme tendent à faire pencher cet équilibre en faveur d’une acidification
• La carence en micronutriments conséquence directe de l’alimentation raffinée
• La sédentarité, le manque d’exercice physique, entraînent une sous oxygénation des tissus
• Une activité sportive trop intense a une action acidifiante (acide lactique)
• Les phénomènes digestifs, des troubles colitiques (fermentation, putréfaction) entraînent la formation de sous produits dont plusieurs acides ; ces derniers réabsorbés et réintroduits dans la circulation sanguine font chuter le pH
• L’insuffisance d’élimination rénale

• Médicament anti douleur : Acide acétylsalicylique

Que se passe-t-il face à un excès d’acide ?
L’apport d’acides par les aliments et la production d’acides par le fonctionnement de l’organisme sont inévitables, il est normal pour l’organisme d’avoir à traiter avec des acides.
Si certaines personnes se trouvent bien armées pour faire face aux acides, d’autres le sont moins.

– Les personnes dont les systèmes tampons fonctionnent bien, qui ont de grandes réserves minérales et brûlent facilement tout excès d’acide, ne s’acidifient pas facilement. 

– D’autres présentent une faiblesse métabolique à l’égard des acides (frilosité, nervosité excessive, fatigabilité), elles les neutralisent mal et leurs réserves minérales s’épuisent rapidement, elles ont une très faible capacité de combustion des acides et ceux-ci au lieu d’être transformés restent sous forme d’acide. A cause de leur extrême sensibilité, ces personnes s’acidifient pour « un rien » (période de surmenage, contrariété) et très vite vont s’installer des affections de toutes sortes.

L’excès d’acides est stocké dans les tissus où il va agir à trois niveaux :

► En ralentissant l’activité des enzymes qui ne fonctionnent qu’à un pH défini. L’acidification du milieu va rendre ces enzymes inefficaces.


► En irritant et en encrassant les organes où ces acides s’accumulent créant ainsi une inflammation. Les cellules ne fonctionnent plus normalement, il y a une souffrance cellulaire, un vieillissement des tissus avec production de radicaux libres, de mauvais échanges, une auto-intoxication. On parle d’encrassement des tissus.
Le corps brûle sous l’effet des acides : douleurs musculaires, tendinites, peau qui se dessèche…
L’encrassement : ces toxines et acides seront stockés, associés à de l’eau et des graisses pour former des dépôts résiduels.
Chez la femme ils se transforment en cellulite, chez l’homme , c’est le tour de taille qui augmente.


► En provoquant une déminéralisation progressive des tissus. L’organisme tire les substances minérales dont il a besoin de la peau, des cheveux, des ongles, des os , des articulations, des dents.
Dès que le pH sanguin baisse, le phosphate de calcium du tissu se solubilise pour neutraliser les acides, lors de l’acidose chronique il y a pillage des réserves alcalines, ce qui amène une déminéralisation à l’origine d’un grand nombre de pathologies : caries, fractures spontanées, douleurs osseuses et articulaires, ostéoporose, atteinte des phanères (cheveux et ongles)…..

Les signes d’une acidose
Un certain nombre de symptômes apparaissent progressivement dans un organisme souffrant d’acidose tissulaire chronique. Ils s’installent peu à peu et l’on vit avec, mais ils peuvent évoluer vers des dysfonctionnements majeurs.

Dans un 1er temps : agression des tissus, brûlures, inflammations
– Au niveau de l’état général : fatigue chronique, frilosité, hypotension, migraines fréquentes
– Au niveau du psychisme : irritabilité, état de stress permanent, nervosité, état dépressif, hyperémotivité, insomnie, augmentation de la perception douloureuse.
– Au niveau musculaire, articulaire : inflammations, crampes, tendinites, spasmes, maux de dos chroniques, arthrite, douleurs de nuque et épaules, douleurs musculaires diffuses.
– Au niveau des muqueuses : brûlures urinaires, cystalgies, mycoses, prurit, sueurs acides irritantes, peau sèche, irritée, yeux larmoyants, blépharite, transpiration abondante, gencives enflammées et sensibles.
– Baisse de l’immunité : troubles ORL à répétition, toux, raclement de la gorge.
– Au niveau digestif : mauvaise haleine, langue chargée, bouche sèche, gencives enflammées et sensibles, acidité gastrique, gastrite, ulcère, brûlures rectales, inflammation des intestins, constipation.

Dans un 2ème temps : déminéralisation, épuisement métabolique
Caries, cheveux ternes, chute des cheveux accélérée, ongles fragiles, cassants, dédoublés, déminéralisation du cartilage, arthrose, ostéoporose, douleur lombaire

Dans 3ème temps : encrassage des émonctoires : dépôts minéraux
Cellulite, Goutte, calculs biliaires , urinaires, fibromes, lipomes..