Inflammation : réduisez les lectines de vos aliments
Notre santé dépend en grande partie de notre alimentation. « Nous sommes ce que nous mangeons ! ». Pour être au juste poids (équilibre entre les différentes masses corporelles, masse grasse, masse maigre, masse hydrique), il faut d’abord bichonner ses intestins parce qu’un microbiote dysbiosé stimule la sensibilité aux lectines.
Un intestin sain sera bien plus performant pour résister aux agressions de la vie moderne, stress, mauvais sommeil, alimentation transformée…
Ce qui pourrait commencer par la réduction des lectines dans notre alimentation.
Les lectines (toxines végétales) ne sont pas digestibles. En se liant aux membranes cellulaires qui tapissent le tube digestif, elles peuvent perturber le métabolisme et causer de sérieux dommages à l’organisme.
Près de 30% des aliments que nous consommons tous les jours contiennent des lectines. Difficile alors de pouvoir y échapper, pensez-vous ?
Pas forcément, car il existe des solutions pour en diminuer la teneur dans les aliments.
La cuisson, le trempage, la germination ou la fermentation permettent de neutraliser bon nombre de lectines.
La cuisson
Cuire ces aliments à ébullition, à plus de 100°C pendant au moins 30 minutes ou à l’auto-cuiseur (sous pression) inactive presque totalement l’effet des lectines.
Bon à savoir : les lectines sont résistantes à la chaleur sèche, comme le grill ou la cuisson au four.
Le trempage
Le trempage des aliments (12 à 24h) dans l’eau élimine une grande partie des lectines, car elles sont solubles. De plus, la chaleur générée pendant le processus de cuisson inactivera la lectine. Faire tremper les aliments et changer souvent l’eau, les égoutter et les rincer à nouveau avant la cuisson.
Bon à savoir : L’ajout de bicarbonate de soude à l’eau de trempage va neutraliser davantage les lectines.
La germination
Faire germer les graines, les légumineuses, les céréales et les haricots diminue aussi considérablement la teneur en lectines.
Généralement, plus la durée de germination est longue, plus les lectines sont désactivées.
Bon à savoir : Les lectines de certains grains et haricots se trouvent dans le tégument des graines. Au fur et à mesure de sa germination, le pelage est métabolisé, éliminant ainsi les lectines.
La fermentation
La fermentation sur 72 heures détruit la quasi-totalité des lectines présentes dans les aliments, notamment les lentilles. Le principe de la fermentation permet aux bactéries bénéfiques de digérer et de convertir bon nombre des substances nocives.
Ainsi, une fois fermenté, le soja (qui est une légumineuse, appartenant à la même famille que les lentilles, les fèves ou les pois) comme le miso, le tempeh, ou le tamari, perdent leurs toxines à condition d’être bio et sans OGM.
Lien entre lectine et insuline qui vous empêche de perdre du poids
L’agglutinine du germe de blé (WGA), impliquée dans les maladies cœliaques présente une ressemblance frappante avec l’insuline. Considérons maintenant plus précisément l’action de l’insuline et des problèmes qui surviennent lorsque le WGA l’imite.
En situation normale, lorsque le sucre pénètre dans le réseau sanguin depuis votre intestin, le pancréas sécrète de l’insuline dans le sang, et celle-ci se déplace vers trois sites principaux : les cellules adipeuses, les cellules musculaires et les neurones.
Le premier travail de l’insuline est d’ouvrir la porte de ces cellules afin de permettre au glucose d’entrer.
1. Dans les cellules adipeuses, l’insuline s’attache au récepteur présent sur la membrane de la cellule et indique à celle-ci de transformer le sucre en graisse et de le stocker. Quand l’insuline a fait son travail, elle se sépare du récepteur et aucun autre sucre ne peut entrer dans la cellule.
2. Dans les cellules des muscles, l’insuline ouvre l’accès de la cellule et fait entrer du glucose, lequel sera utilisé comme source d’énergie.
3. Les cellules nerveuses (neurones) ont également besoin d’insuline pour laisser passer le glucose à travers leur membrane. Le fait que les neurones aient besoin d’insuline pour obtenir du glucose est une découverte relativement récente et nous savons maintenant que la résistance à l’insuline peut aussi se dérouler dans le cerveau et les nerfs – ce que l’on appelle des diabètes de type 3.
Une fois que l’insuline s’est fixée sur les récepteurs appropriés et a délivré ses informations, les cellules adipeuses, musculaires et nerveuses informent l’hormone que le message a été reçu. L’hormone quitte alors le récepteur, le laissant prêt et disponible pour la prochaine hormone qui arrivera.
Les problèmes surviennent quand les lectines imitent l’insuline et se fixent sur les récepteurs des parois cellulaires. Elles transmettent alors une mauvaise information, ou bloquent la diffusion de la bonne.
Que se passe-t-il quand la lectine WGA se fixe sur chaque type de récepteur d’insuline ?
Dans le cas de la membrane d’une cellule adipeuse, le WGA s’y attache et indique de façon continuelle à la cellule de fabriquer de la graisse à partir de tout sucre passant à proximité.
Si le WGA se fixe sur une cellule musculaire, il bloque également et de façon permanente son récepteur d’insuline, mais dans ce cas, il en résulte l’effet opposé. Le WGA empêche l’insuline d’arriver aux récepteurs. Résultat, le muscle ne reçoit pas le glucose, celui-ci étant directement expédié vers une cellule adipeuse en attente, où le WGA active l’aspiration du sucre en continu.
Le mimétisme de l’insuline est la raison principale pour laquelle nous perdons du muscle au fur et à mesure que nous vieillissons. Plus nous consommons de lectines, plus les récepteurs d’insuline de nos muscles se lient au WGA et à d’autres lectines, et plus nos muscles s’atrophient.
Lorsque le WGA et d’autres lectines verrouillent le récepteur de l’insuline, des cellules nerveuses et des neurones, ils bloquent également l’entrée du sucre ; sans sucre pour ses neurones, le cerveau affamé exige alors plus de calories. Vous aurez donc faim et mangerez davantage.
Le résultat cumulé de ces processus est une perte de masse musculaire, un cerveau et des cellules nerveuses affamés, et l’accumulation de graisse.